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 Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia

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Rosalie A. Kyle

Rosalie A. Kyle
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MessageSujet: Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia   Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia EmptyMar 2 Oct - 21:51

Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia 839465kristin10Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia 34h9um1
Loëtitia & Rosalie
«Dis, c'est comment quand on est heureux ? »


« Non. »
« Mais pourquoi ? »
« Je te l’ai déjà dit Henry, je peux pas rester, j’ai d’autres choses à faire. Je suis vraiment désolée. Une autre fois peut-être ? » Dis-je en le regardant avec un air de chien battu.

Henry me regarda déçu, puis lâcha ma main pour me laisser partir. Je jetais un coup d’œil derrière moi, et ne voyant personne, je me mis sur la pointe des pieds pour lui souffler à l’oreille un petit « Tu sais que je t’aime toi ! », lui fis un bisou sur la joue pour me faire pardonner avant de m’enfuir comme une voleuse. Même si je savais que ça ne suffirait pas. J’eus quand même le temps d’apercevoir un sourire se dessiner sur ses lèvres. Exaspéré, certes, mais un sourire quand même. Je n’avais aucune excuse pour le laisser en plan comme ça. Ça ne se faisait pas entre amis. Mais justement, j’avais prévu d’aller voir une autre amie aujourd’hui. Et tant pis si je sacrifiais un de mes samedi après-midi que je consacrais d’habitude à Henry et à la bibliothèque du collège. Et puis, il devrait savoir qu’il n’était pas le seul ami que j’avais dans cette école, même s’il ignorait totalement que j’étais amie avec elle. Je pense qu’il ferait un arrêt cardiaque s’il apprenait à quel point je pouvais être méprisante envers des gens que j’apprécie, uniquement pour sauver les apparences.
C’est vrai, c’est pathétique de faire ça, mais je n’ai pas vraiment le choix. Si jamais notre amitié venait à se savoir, je pouvais dire adieux à ma réputation. Déjà qu’elle n’allait pas très bien en ce moment, si en plus, les gens de ma propre maison apprenaient cette amitié, je serais reniée à jamais, et chassée de la salle commune en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Salazar ».

Mes pas m’avaient tout naturellement portés vers les sous-sols. Ce chemin était tellement habituel pour moi que je ne m’en rendais plus vraiment compte maintenant. Après tout, au bout de six ans, j’avais réussi à mémoriser le chemin le plus court pouvant me ramener jusqu’à ma salle commune, et ce, depuis n’importe quel endroit du château que je connaissais. Même si, les premières semaines de ma première année avaient été très éprouvante pour le moral. Quand j’y repensais, j’avais honte de moi. Une sang-pur telle que moi, demander son chemin à la première personne qu’elle croisait, parce qu’elle n’était pas assez futée pour avoir retenu le chemin toute seule, il y avait de quoi. Bref, ne nous étendons pas plus sur ce sujet. Ma manière de penser est devenu moins étriquée, moins… traditionnelle. Les sang-mêlé ne sont pas des si mauvais sorciers. Oh, bien sûr, le premier que je surprends à être meilleur que moi en cours fini en bouilli pour Veracrases, mais en dehors de ça, je n’éprouve aucun dégoût à trainer en leur compagnie. C’est d’ailleurs l’une d’entre eux que j’étais censée rejoindre dans le parc dans une quinzaine de minutes. Je n’étais pas en avance… S’il vous plait, faite qu’Harmony soit dans la salle commune, où n’importe où ailleurs, mais pas dans mon chemin !! J’entrai dans les cuisines pour nous prendre de quoi grignoter un peu, et ressortis juste après. Merlin avait dû entendre ma prière muette, puisque je ne croisai pas Harmony sur le trajet qui me conduisit jusqu’au parc. Bien, une chose de faite. Maintenant, il fallait que j’aille jusqu’à notre point de rendez-vous. Bon, tant pis, j’arriverais en retard de quelques minutes. Ce n’était pas dans mes habitudes, alors j’espérais qu’elle ne m’en voudrait pas. Même si ça nous enlevait de précieuses minutes ensemble. J’arrivais près du lac, et je la vis, installé contre le saule pleureur qui retombait dans l’eau paisible du Lac Noir. Personne ne venait jamais ici, c’était d’ailleurs étonnant parce que c’était l’un des plus beaux endroits de ce parc. Mais, je n’allais pas m’en plaindre, si ça nous permettait de nous retrouver ici, en plein air, plutôt que dans une salle de classe inutilisée et toute poussiéreuse.

« Salut ! Désolé pour le retard, Henry m’a pas laissé partir aussi facilement que ce que j’avais prévu. »

Je m’installai à côté d’elle et sorti tout ce que les elfes de maison m’avaient donné, c’est-à-dire beaucoup de choses.

« Alors, comment s’est passé ta semaine ? »


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Loëtitia E. Lopez

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MessageSujet: Re: Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia   Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia EmptyMer 3 Oct - 1:12

Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia Sans_t12
J'étais là depuis l'aube. A regarder la surface sombre et miroitante du lac à travers le feuillage tombant du saule. La rosée avait légèrement imbibée ma robe de sorcière alors que je mordillais une plume loin d'être de la dernière jeunesse. J'avais une sorte de journal, ouvert sur mes genoux. Je regardais les dernières lignes manuscrites sur le papier grisâtre.

Quand je vois ces eaux je repense à tes yeux. Ceux qui me sondaient, sachant quand je mentais ou étais heureuse. Quand je viens ici, j'ai l'impression de pouvoir te regarder dans les yeux et me faire ainsi un peu pardonner de ce que j'ai fait. ou plutôt de ce que je n'ai pas fait. J'espère que tu me vois tout de même et que tu te rends compte que je fais tout pour honorer ta mémoire. Ne m'oublie pas, je viendrais te rejoindre.

J'arrachais violemment la page et la jetais à l'eau en soupirant. J'étais absolument déprimante et loin d'être digne de ma maison. Je regardais le soleil poursuivre sa course dans l'azur au-dessus de moi. Il me restait encore de longues et interminables minutes avant que mon "rendez-vous" arrive. Je jetais un coup d'oeil rapide aux barbouillages sur mes mains et mes poignets. Ridicule. Je pris une nouvelle page du cahier, retrempant ma plume.
Indécise, voilà ce que je suis.
Tiraillée de toute part,
Je ne sais plus ce que je vis.

Ne plus savoir ce qu’on ressent.
Ne plus savoir pourquoi on ment.
Ne plus savoir, tout simplement.

Je souris doucement devant ce texte, déprimant à souhait. Mais je ne savais écrire que ça. Ou presque. Il m’arrivait de me lancer dans la rédaction d’histoire d’aventure, parfois même d’amour. Mais je n’avais qu’une seule fan. Que j’attendais. Et qui étais en retard contrairement à son habitude, comme le prouvait ma montre. Je lâchais un soupir à fendre l’âme, reportant mon regard sur le ciel limpide. Je rangeais mes mains dans ma cape : elles commençaient à se violacer à cause du froid.

Je pianotais légèrement en attendant son arrivée. J’entendis des pas rapides qui faisaient crisser l’herbes sèches et vis des ronds se formant à la surface de l’eau. J’ôtais mon sourire de mes lèvres. Personne ne devait me voir épanouie. Même elle, que je considérais presque comme ma meilleure amie malgré notre année d’écart et bien des choses différentes encore. Les martellement s’arrêtèrent juste à mes côtés.

« Salut ! Désolé pour le retard, Henry m’a pas laissé partir aussi facilement que ce que j’avais prévu. »

Je souris intérieurement. Henry, son grand ami. Mais j’avais besoin de lui parler également de temps à autre, alors elle sacrifiait une après-midi pour moi de temps en temps. Et encore mieux : elle avait apporter le déjeuner ! Quoi de plus merveilleux ?

« Alors, comment s’est passé ta semaine ? »

Je me tournais enfin vers elle, mon visage toujours neutre de circonstance. Parfois je me demandais comment on avait pu devenir amies. On ne se ressemblait pas. Je lui répondis rapidement.

« Il faudrait qu’il te lâche de temps à autres tu sais. Mais je t’excuse pour le retard. Ma semaine ? Maussade serait un bon adjectif à bien y réfléchir. »

Je refermais mon cahier, plantant ma plume dans mon chignon lâche. J’avais du mal à ne pas être la petite fille d’Andalousie avec elle, mais je me retenais toujours. Et encore.

« Et la tienne ? Encore remplie de mots doux et de romance ? »

Je pointais le tas de provision, un regard envieux. Je n’avais rien mangé depuis que j’avais quitté la grande salle la veille au soir. Et mon ventre criait famine.

«Tu permets ? »

Je n’attendis pas sa réponse avant de piocher un petit pain frais et encore tiède et de le couper en deux, prenant une bouchée presque salvatrice. Je poussais un petit gémissement de contentement. Je ne me rendais compte que maintenant que je mourais de faim.


Dernière édition par Loëtitia E. Lopez le Mer 3 Oct - 13:51, édité 1 fois
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Rosalie A. Kyle

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MessageSujet: Re: Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia   Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia EmptyMer 3 Oct - 10:20

« Il faudrait qu’il te lâche de temps en temps tu sais. Mais je t’excuse pour le retard. Ma semaine ? Maussade serait un bon adjectif à bien y réfléchir. »

De toute évidence. En entendant le ton de sa voix, il n’y avait aucun doute possible. Pour une fois, je n’y étais pour rien, je ne l’avais pas croisé de la semaine, ayant préféré m’enfermer dans un coin reculé de la bibliothèque. Mais j’avais entendu des échos. Les Serpents lui avaient mené la vie dure. Je n’avais eu aucune envie de savoir ce qu’il lui avait fait exactement, et j’éprouvais du remord à leur place. Je préférais largement quand c’est moi qui lui faisait passer un sale quart d’heure, parce que je savais qu’elle savait que je ne faisais que sauver les apparences, et je pouvais toujours m’excuser sincèrement ensuite. Mais là… Ils ne s’excuseraient pas, et ne le ferait jamais de toute façon. Alors même si je le faisais à leur place, elle saurait que ce ne serait pas de véritables excuses. Autant dire qu’elles ne vaudraient rien.

« Je ne te dirais pas que je suis désolé, parce que de toute façon, ça ne changera rien. Mais je le pense. »

*Tu n’as pas le droit d’être faible Rosalie, tu n’as pas le droit d’être faible Rosalie*
Je me répétais ces mots comme une litanie, mais ça ne changeait pas ce que je ressentais. Il fallait vraiment que j’arrête de ressentir cette émotion. Je n’avais pas à m’excuser, je n’avais rien fait. Et donc, je n’avais pas à me blâmer pour quelque chose que je n’avais pas commis. Mais c’était ça le problème. Je ne faisais rien. Je ne faisais rien pour changer les choses, et je ne ferais jamais rien. Il n’était pas question que je me mette toute ma maison à dos alors que j’avais encore deux ans à Poudlard. Pour Loëtitia, ce n’était l’histoire que de quelques mois. Moins de douze. Elle était suffisamment forte pour tenir, non ?

« Et la tienne ? Encore rempli de mots doux et de romance ? »

Je la regardai étonnée. Est-ce qu’elle était sérieuse, ou est-ce qu’elle allait se mettre à rigoler dans quelques secondes, en me disant qu’elle voulait juste voir ma réaction, et qu’elle n’était pas du tout sérieuse ? Venait-elle de comparer ma vie à un roman à l’eau de rose ? Où avait-elle péchée cette idée aussi saugrenue ? Est-ce qu’elle pensait sincèrement que le monde dans lequel je vivais était différent du sien ? Que tout le monde m’aimait et désirait ma compagnie lorsqu’elle était rejetée et moins bien traité qu’un elfe de maison ? Je pensais qu’elle avait dit ça sans se rendre compte de la manière dont je pourrais le prendre, et surtout sans trop réfléchir. Alors je lui répondis en rigolant, me moquant à moitié.

« Les mots doux, c’est pas de ma faute, ok ? Si Alicia arrêtait de laisser trainer ses affaires dans le dortoir, je n’aurais pas été tenté de lire ce qu’elle reçoit de Luke. »

Depuis que Luke m’avait conduit sur le Chemin de Traverse, et que je l’avais gentiment aidé à sortir avec Alicia, ces deux-là ne se quittaient plus. Sauf pendant les cours, puisqu’ils n’étaient pas dans la même année. Ils s’étaient bien trouvés. Bon, bien sûr, Luke avait fait le con une fois, mais c’est parce qu’il pensait qu’Alicia ne tenait pas vraiment à lui. Mais ils se sont parlé et tout est redevenu comme avant, même mieux. Eux vivaient dans un monde parallèle, fait d’amour et de bonheur. Mais pas moi. Moi, je vivais dans le monde réel, le dur, qui quand on se réveille le matin, ne donne qu’une seule envie, celle d’aller se rendormir tout de suite, celle de ne pas se lever, et de rester au lit toute la journée, pour que celle-ci passe plus vite.
Je ne relevai pas ce qu’elle avait dit à propos de la romance, c’était légèrement vrai. Mais ma vie privée ne concernait que moi, et le Poufsouffle avec qui je « sortais » en ce moment le comprenait parfaitement. Je n’avais pas envie de m’étendre sur le sujet avec Loëtitia. Ce n’est pas que je n’avais pas confiance en elle, mais j’avais surtout peur que je lui donne l’inspiration nécessaire pour un personnage d’une de ces futures histoires.

« Tu permets ? »

Je la regardai se servir du pain, sans attendre mon consentement. De toute façon, elle n’en avait pas besoin. C’était pour elle. J’attrapai des bonbons et croquai dedans. Comparé à elle, je n’avais pas faim. Je venais de manger. Mais c’était plus fort que moi. Quand je voyais quelqu’un manger, ça me donnait faim. Je la regardai manger avec appétit, et là, je remarquai le cahier qu’elle avait posé à côté d’elle.

« Qu’est-ce que tu écrivais avant que je n’arrive ? » Demandai-je, la curiosité piquée au vif.


Dernière édition par Rosalie A. Kyle le Mer 3 Oct - 14:57, édité 1 fois
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Loëtitia E. Lopez

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MessageSujet: Re: Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia   Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia EmptyMer 3 Oct - 13:40

« Je ne te dirais pas que je suis désolé, parce que de toute façon, ça ne changera rien. Mais je le pense. »

Elle n'avait pas besoin de me le dire, je le savais. Elle ne supportait pas quand les autres me faisaient souffrir. Elle, elle en avait le droit, mais je ne le prenais jamais personnellement. Les idéaux des sang-purs l'y obligeaient. Je fis un petit bruit, comme si je m'en fichais. Après tout, ce n'était pas à elle de s'excuser pour les autres. Même des fois, je ne supportais pas ses propres excuses qui n'avaient pas lieu d'être. Nous étions d'accord : que des démonstrations de haine, pas d'implication personnelle. Je regardais le lac, l'écoutant toujours et attendant la suite de ses réponses.

« Les mots doux, c’est pas de ma faute, ok ? Si Alicia arrêtait de laisser trainer ses affaires dans le dortoir, je n’aurais pas été tenté de lire ce qu’elle reçoit de Luke. »

Les commissures de mes lèvres se relevèrent légèrement. C'est vrai que ces deux là étaient de vrais pots de colle, en permanence. Dans la salle commune, dans la grande salle, les escaliers... En permanence. Mais je ne parlais évidemment pas des deux tourtereaux qui déshonoraient leur maison. Je secouais la tête doucement de dépit. Il était inutile et idiot d'insister. Je savais qu'elle rêvait du grand amour ; du prince charmant qui viendrait l'enlever à dos d'hypogriffe. Mais elle n'avait rien de cela à part son pseudo copain niais au possible.

Je l'entendis prendre une poignée de bonbons colorés alors que je mordais avec plus de conviction dans le pain chaud.

« Qu’est-ce que tu écrivais avant que je n’arrive ? »

Je ne répondis pas tout de suite. Mon regard était fixé sur la boule blanche qui disparaissait à la surface du lac. Je pris un autre pain, l'engloutissant avec appétit. J'étais persuadée qu'elle était allé voir les elfes juste pour moi, sachant que je n'aurais rien avaler. Je pris mon cahier et lui tendis.

«Tu peux lire la dernière page si tu veux.» soupirai-je presque.

En lui tendant, je fis en sorte que les égratignures de mes poignets ne se voient pas. Certaines venaient de l'entraînement de Quidditch, d'autre de septième années, comme moi, contre qui j'avais été obligée de cédée. Cinq contre une, ce n'était pas équitable. Ils m'avaient plaqués contre un mur, me traitant de tous les noms. Mais j'étais repartie froide et distante, comme toujours. Je m'étais juste écorchée en ripant sur les murs de pierres. Les bleus étaient dus à quelques cognars que je n'avais pas renvoyés correctement. Rien de très inhabituel et alarmant, mais Rosalie culpabilisait déjà suffisamment.

«J'avais aussi écrit pour lui, mais ça ne rimait à rien.»

J'espérais qu'elle ne cherche pas plus loin. Elle ne savait pas pour Aymeric. Pas complètement. Elle ne connaissait qu'un bout de l'histoire : j'avais perdu quelqu'un de proche. Et ça s'arrêtait là. Je ne voulais pas raconter cette histoire à tout va. Surtout que c'était à cause ou grâce à ça que j'étais "moi" aujourd'hui. Je pris un petit gâteau au glaçage couleur chocolat et croquais dedans avec envie. Ma faim était passée, ce n'était plus que pure gourmandise.
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Rosalie A. Kyle

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MessageSujet: Re: Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia   Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia EmptyJeu 4 Oct - 6:48

Normalement, ça ne se fait pas de demander à une personne de lire ses écrit personnels. Surtout qu’en l’occurrence, je savais qu’ils étaient même très personnels. Mais c’était trop tentant, et je ne pouvais pas m’en empêcher. J’aimais bien savoir ce qu’elle écrivait, ça me permettait de mieux la comprendre en un sens. De mieux comprendre le mal-être qui la rongeait pour être plus précise.

« Tu peux lire la dernière page si tu veux. »

Je pris son cahier dans mes mains, et commençai à lire. Je ne fus guère étonné par l’image déprimante qui sortait de cet écrit. C’était beau, presque poétique, mais ça manquait vraiment de punch, d’un petit quelque chose qui ferait que quelqu’un d’autre voudrait lire son travail. Quelque chose comme de la joie. Oh, bien sûr, pas tout le temps, mais de temps en temps. Et sinon, une rage de vivre non dissimulée serait parfaite pour que les gens apprécient ces paroles. Parce que ce que je comprenais dans ce texte, c’était plutôt qu’elle se laissait mourir à petit feu, qu’elle n’avait plus envie de vivre. Et personne n’aimait les dépressifs. Pas même moi…

« C’est… très beau » Murmurai-je.

Non ce n’était pas un mensonge. C’était seulement une partie de la vérité, rien de plus. De toute manière, si elle avait voulu savoir ce que je pensais de tout ce que je lisais depuis qu’elle m’autorisait à la lire, ça ferait longtemps qu’on ne serait plus amies elle et moi. Je critiquais beaucoup, mais en même temps, ce n’est pas en montrant tout ce qui est bien qu’elle s’améliorera. Non, la perfection s’acquiert par l’observation des défauts. Alors tant qu’elle ne me le demandait pas, tout irait bien entre nous, même si elle ne pourrait améliorer que son style, et non le sens qu’elle donne ses mots. Mais ce n’était pas tellement grave, puisqu’elle écrivait pour elle pour l’instant…

« J’avais aussi écrit pour lui, mais ça ne rimait à rien. »

Je ne cherchai pas à m’étendre plus que ça sur le sens profond de sa phrase. Ça ne changeai pas de d’habitude de toute façon. Elle n’arrivait jamais à écrire quelque chose de très productif quand il s’agissait de cette personne si chère à son cœur. Je savais qu’elle avait perdu quelqu’un, mais je trouvai qu’elle en faisait trop. Ce que je veux dire par là, c’est que tout le monde perd des proches, j’ai perdu ma mère, alors je peux la comprendre, mais je n’en faisais pas toute une histoire. Je n’étais pas là à m’apitoyer sur mon sort, en me disant que j’aurais pu changer les choses, parce qu’on ne peut pas changer le passé. Il faut vivre dans le présent, là où on peut encore faire quelque chose, là où on peut essayer de ne pas faire les mêmes erreurs, et d’avancer, de comprendre que la vie est trop courte pour perdre ne serait-ce qu’une seule seconde en débordement d’émotions. Et d’après moi, c’était plus pour ça qu’à cause de la non-pureté de son sang que les autres la martyrisaient. Elle devait devenir plus forte émotionnellement, parce qu’elle déshonorait notre maison dans ce sens, et ça l’aidait sans doute, en un sens. Le sang importait peu finalement. Le plus important est ce que l’on fait de notre vie, pas comment on est né. Un jour, elle le comprendrait, et ce jour-là, elle irait mieux. Il était hors de question que je l’aide dans cette démarche, il y a des choses qu’on doit faire seul. Faire son deuil par exemple. Parce que personne ne peut vraiment comprendre la relation qui nous liait à cet être cher, même pas les gens qui ont vécu un événement similaire et qui pensent pouvoir nous aider. C’est pour ça que je ne disais rien, j’avais déjà vécu ça et je n’avais aucun besoin de m’y replonger. On a juste besoin d’une épaule sur laquelle se reposer quand la pression devient trop forte.

Nous restâmes de longues minutes sans parler, je contemplai le ciel au-dessus de nos têtes, elle mangeait des bonbons. Le silence était bénéfique pour l’instant, et je ne voyais aucune raison de le briser maintenant.
Le vent se leva, et emporta les feuilles mortes montrant que l’automne était bien là pour de vrai. Au loin, un coup de sifflet retentit.

« Au fait, Jeudi prochain, t’es au courant qu’il y a entrainement de Quidditch ? Tu resterais avec moi après ? On pourrait continuer à voler toutes les deux ? »

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Loëtitia E. Lopez

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MessageSujet: Re: Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia   Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia EmptyVen 5 Oct - 8:43

« C’est… très beau »

Je savais parfaitement qu'elle ne me disait pas tout. Et ça me convenait. Je ne lui disais pas non plus que quelque fois, son addiction à la lecture m'exaspérait, ou que la façon qu'elle avait de toujours vouloir lire ce que j'écrivais pouvait être agaçante. Mais sans ça, notre amitié ne fonctionnerait pas. Malgré ces différences on s'entendait, et c'était l'essentiel, non?

Je soupirais doucement après lui avoir parlé de mon frère. Personne ne pouvait comprendre ce qui nous avait uni. Et que si j'étais toujours vivante, à me battre chaque jour, c'était pour faire vivre son souvenir. Je pouvais être froide avec les gens que je n'appréciais pas. Ce qui m'embêtais plus, c'était de l'être avec ceux que j'aimais bien. Comme Rosalie.

Je tirais machinalement sur mes manches. Un silence lourd et pesant s'était installé. Oppressant. Je tirais ma plume de mes cheveux et griffonais rapidement quelques mots où il y avait encore un peu de peau intact. Ce genre de texte, je les gardais pour moi. Quand je relus les quelques lignes, je souris légèrement. Ce n'était pas des textes déprimants comme je pouvais écrire dans mon cahier.

Les notes pénètrent
Dans cette nuit glacée,
Entrent par la fenêtre.
Je me laisse emporter.

Elles emplissent ma tête,
Elles comblent mon âme.
Dans mon coeur c'est la fête,
Dans mon corps c'est le drâme.

La mélodie s'arrête,
Et mon coeur engourdi
Pleure cette perte
Ô toi douce mélodie.

Je cachais rapidement les traces d'encre noire, voulant les garder pour moi seules. Pas égoïste, mais comme chacun, j’aimais garder une part de moi cachée. Et cette part, c’était mon envie de vivre. Je pense que personne ne la connaissait. Même la jeune fille assise à côté de moi. Pour Aymeric, il fallait que je vive, pour mes parents et pour moi. Et mine de rien, pour les quelques amis que j’avais. Même s’ils étaient plutôt rares. Même si je n’aimais pas trop m’épancher en paroles inutiles. Je fixais le lac, surface noire. Un sifflement s’attardait au loin.

« Au fait, Jeudi prochain, t’es au courant qu’il y a entrainement de Quidditch ? Tu resterais avec moi après ? On pourrait continuer à voler toutes les deux ? »

Je souris doucement, et lui jetais un coup d’œil. Il était rare que je souris ainsi et c’était presque miraculeux quand ça arrivait. Je ne me souviens même pas avoir déjà souris en sa présence. En espérant qu’elle ne me rabâche pas trop les oreilles avec. Je savais ce qu’il se passait quand je souriais vraiment, je m’en rappelais : le coin de mes lèvres se relevait, laissant apparaître une fine ligne blanche de dents, la petite fossette de ma joue apparaissait et mes yeux brun vert s’illuminaient doucement, comme un feu d’automne. C’est ma mère qui les décrivait ainsi : les feuilles mortes qui tombent pour joncher le sol. La chaleur de l’automne dans tes yeux ma fille. Rien que d’y penser, mes lèvres se relevèrent un peu plus.

« Ca serait avec plaisir. J’aime trop volet pour te dire non. » dis-je d’une voix presque enjouée. «Sinon, comment se passe les cours ? Je sais que ça peut paraître long en sixième. » Ma voix reprenait peu à peu une intonation plus neutre alors que je parlais de banalité, histoire de casser le silence.


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Rosalie A. Kyle

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MessageSujet: Re: Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia   Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia EmptySam 6 Oct - 18:56

« Ca serait avec plaisir. J’aime trop voler pour te dire non. »

Je souris à l’entente de sa phrase. Je savais qu’elle allait dire oui, alors ma question état juste une formule de politesse, une manière de lui laisser tout de même le choix.

« Cool. On va bien s’amuser. »

Je m’étais tournée vers elle en disant ça, et là, un choc. Elle souriait. Je veux dire… vraiment ! Comme si c’était une personne normale, et pas uniquement l’ombre d’elle-même. J’étais étonnée, même très étonnée, mais je ne dis rien. Je savais que si je le faisais, elle perdrait son sourire, et s’énerverait certainement contre moi, et ma manière de vouloir toujours tout commenter.

« Sinon, comment se passe les cours ? Je sais que ça peut paraître long en sixième. »

Je détournai la tête rapidement, pour cacher ma honte. Je ne travaillais quasiment pas. Je ne l’avais jamais fait et je m’en étais très bien sortis pendant mes BUSEs l’an dernier. Il est vrai que le rythme s’était énormément accéléré, et que je commençai à être relativement débordé par la surcharge de devoirs que les professeurs nous donnaient tous les soirs, mais je m’en fichais un peu. Les seuls moments pendant lesquels je travaillais réellement, c’était quand je passais mes après-midi avec Henry. Il me forçait à travailler, et dès que je détournais la tête ne serait-ce que cinq secondes en direction du parc, de l’extérieur, bref, de la liberté, il me rappelait à l’ordre. Et puis, il s’énervait toujours parce que je finissais mes devoirs avant lui, alors que je ne faisais rien, et que lui, en bon Serdaigle, était très travailleur.
J’étais de ces personnes, qui, en lisant à peine leur cours, dix minutes avant une interro, avaient une meilleure note que ceux qui avaient passé des heures dessus pendant les derniers jours. Et, pour ma défense, il m’arrivait quand même de passer des heures sur un exercice sans parvenir à aller jusqu’au bout. Je détestais ça, et j’avais envie de balancer mon cahier à l’autre bout de la salle dans ces moments-là. Même si ça n’arrivait quasiment jamais, en dehors des cours de potions, et d’arithmancie. Et puis, ce n’est pas de ma faute quand même, j’étais juste née sous une bonne étoile, et j’avais beaucoup de chance dans la vie. Pas comme certains.

« Comment dire… ? Je n’aurais jamais du continuer les cours d’histoire de la magie… C’est vrai, je ne sais même pas pourquoi j’ai gardé cette matière, ça ne m’intéresse pas et en plus, j’ai pas prévu de continuer des études d’histoire. »

J’aurais pu continuer encore longtemps, mais ce n’était pas vraiment mon style de m’éterniser sur un sujet complètement puéril, et en plus, je n’avais pas vraiment l’impression que ça l’intéressait de toute façon. C’était juste histoire de passer le temps. Enfin pas vraiment complètement, mais de m’entendre blablater sur des cours d’histoire complètement inutile n’était pas vraiment la meilleur discussion de tous les temps.

« C’est pas vraiment que c’est long, mais c’est plutôt que… toutes les matières que j’ai, c’est que je les ai choisie, et donc qu’elles sont toutes importantes pour mes ASPICS, et donc ma vie future. Alors ça veut dire qu’il faut toutes les travailler de la même manière. Je ne peux pas me permettre de favoriser une matière plus qu’une autre. Mais en fait, c’est plutôt à moi de te demander ça, tu passes tes ASPICS à la fin de l’année. »


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MessageSujet: Re: Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia   Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia EmptyMar 9 Oct - 8:28

« Cool. On va bien s’amuser. »

Elle avait raison. Il était rare qu’on ne s’amuse pas durant ces petits moments de complicité à sentir le vent claquer partout autour de nous. Il était clair qu’on adorait ça autant l’une que l’autre. Je l’avais observé et avais immédiatement remarqué qu’elle évitait mon regard. Et par la même occasion de faire une remarque sur mon sourire béat. Ce qui valait mieux pour nous deux.

Elle avait détourné le regard après ma question. Je savais ce que ça voulait dire : nous n’étions pas des Serdaigles et étudier n’était pas le point fort de notre maison. Mais je savais qu’elle avait réussi ses buses avec brio, même si j’étais intimement persuadée que sans son ami de Serdaigle, elle ne ficherait strictement rien. Même si parler des cours ne m’enchantais pas, c’était nécessaire parfois, pour combler les vides. Et tant qu’on ne parlait pas trop de moi, ça me convenait parfaitement.

« Comment dire… ? Je n’aurais jamais du continuer les cours d’histoire de la magie… C’est vrai, je ne sais même pas pourquoi j’ai gardé cette matière, ça ne m’intéresse pas et en plus, j’ai pas prévu de continuer des études d’histoire. »

Je la regardais en coin. J’avais également continué cette matière, mais ça m’intéressais plus qu’elle. Pas que je veuille faire des études d’histoire, que ça soit clair. Le fantôme qui nous servait de professeur était terriblement ennuyeux, rien ne changeait de ce côté-là. Mais savoir ce qui avait perturbé le monde sorcier à différents âges était vraiment passionnant. J’étais une des meilleures élèves dans cette manière, mais surtout une des seules à écouter ce qui s’y disait.

« C’est dommage que le prof soit ennuyeux. Parce que je trouve ça sympa. Retenir des noms et des dates à ne plus savoir qu’en faire. » dis-je platement.

J’aimais cette matière également parce qu’il fallait beaucoup écrire tout le temps. Ca m’empêchais de trop divaguer et de barioler mes parchemins ou même mes bras. Bref, j’avais les mains occupées et ça me suffisait.

« C’est pas vraiment que c’est long, mais c’est plutôt que… toutes les matières que j’ai, c’est que je les ai choisie, et donc qu’elles sont toutes importantes pour mes ASPICS, et donc ma vie future. Alors ça veut dire qu’il faut toutes les travailler de la même manière. Je ne peux pas me permettre de favoriser une matière plus qu’une autre. Mais en fait, c’est plutôt à moi de te demander ça, tu passes tes ASPICS à la fin de l’année. »

Je la regardais en souriant doucement.

« Ah, les ASPICs ! Si seulement on pouvait les supprimer, je me sentirais tellement mieux. Déjà que les professeurs ne comprennent pas mes choix étrange de matières. » ma voix était légèrement enjouée même si je ne souriais pas pour autant.

C’est vrai que les matières que je présentais n’avaient pas de vrais liens les unes avec les autres. Mais du moment que ça m’intéressait, qu’importe.

« J’ai un peu de mal en potion, mais ça peut aller. Botanique et histoire de la magie… Bah, tu connais, j’vais pas t’expliquer. » je grimaçais doucement. « Mais c’est vrai que je devrais être à une table de bibliothèque en train de réviser. Mais je le ferais cette nuit. Surtout que j’ai un devoir de Runes à rendre et que la traduction de ce fichu texte ne va pas se faire toute seule !»

C’était tout moi : ne rien faire la journée et profiter de mes nuits blanches pour travailler. Je ne dormais pas, ou peu. Des cauchemars redondants se glissaient dans mes rêves et je préférais les éviter au maximum. Je préférais encore réviser plutôt que de voir des empilements de corps sanguinolents.
Et pourquoi les runes ? Parce que quoiqu’il arrive, ça restait de l’écriture pure et simple. La base même de ce que nous pouvions faire aujourd’hui. Alors, évidemment, c’était long et fastidieux. Et avec le Quidditch en plus, ça pouvait paraître suicidaire. Mais je m’en tirais bien. Je n’étais pas première de la classe, mais je m’en tirais assez bien et pouvais prétendre au peloton de tête.

« Mais je ne suis pas sûre que mes différentes matière te passionnent réellement.

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MessageSujet: Re: Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia   Dis, c'est comment quand on est heureux ? ♪ Loëtitia EmptyMar 9 Oct - 21:53

« C’est dommage que le prof soit ennuyeux. Parce que je trouve ça sympa. Retenir des noms et des dates à ne plus savoir qu’en faire. »

Je la fixai les yeux grands ouverts d’étonnement. Je ne savais pas que c’était possible, d’aimer cette matière. Bon, bien sûr, si le prof était plus intéressant, les cours auraient une chance d’être plus… vivants. N’empêche, pour moi, ce cours était d’une inutilité sans précédent. Et une perte de temps en plus de ça. C’est pourquoi il m’arrivait de ne pas y aller quelque fois. Mais je ne le faisais que très rarement, si bien que personne, ou presque, ne le remarquait. De toute façon, même quand j’allais en cours, je ne suivais pas, préférant de loin travailler sur mon livre plutôt que de me baser sur les dires d’un prof. Aussi vieux soit-il. Après tout, peut-être que son jugement était faussé par son expérience personnelle de ces guerres.

« Je trouve qu’il y a quand même mieux à faire que de retenir des noms et des dates à n’en plus finir. Bon d’accord, ça peut servir, mais pas dans toutes les situations. Les autres matières, je ne dis pas, mais celle-là… si cela ne tenait qu’à moi, je la jetterais aux oubliettes, et au plus vite. »

C’était certainement un jugement hâtif, mais je ne comptais pas revenir sur ma position. Pas pour cette matière. C’est vrai que l’histoire était une partie importante pour comprendre les erreurs passées des hommes, et de ne plus recommencer. Mais si seulement le prof n’était pas aussi… mort ! Les courts me servaient uniquement à écrire. Et trouver des idées pour faire craquer Ethan. Pendant une heure, j’avais le temps de rédiger cinq à six parchemins, et aucun d’eux n’avait une phrase identique. L’opération la plus difficile intervenait après le cours. Quand il fallait se décider sur le parchemin à envoyer, les phrases à mettre en évidence, celles à supprimer, et trouver un hibou différent chaque fois, pour ne pas éveiller les soupçons de curieux en tout genre.

« Ah, les ASPICs ! Si seulement on pouvait les supprimer, je me sentirais tellement mieux. Déjà que les professeurs ne comprennent pas mes choix étrange de matières. »

Je souris à sa remarque. J’étais entièrement d’accord avec elle. Des examens en moins égal des soucis en moins. Mais s’il n’y avait pas d’examens pour tester nos connaissances, tout le monde pourrait faire tout et n’importe quoi comme métier. Et puis, au moins ça nous permettait, nous aussi, de juger de nos aptitudes. Bon, je n’avais pas grand-chose contre les examens en tout genre, j’avais de bonnes notes un peu partout, même en histoire, alors c’est pour dire à quel point certains examens peuvent être donnés. Il suffit juste de s’en donner les moyens. Ou de savoir en donner l’impression. Un copie bien rédigée permettait d’avoir au moins la moyenne, les profs se fichaient pas mal de ce que l’on pouvait raconter comme absurdité dedans. Si les profs lisaient vraiment nos copies, la moitié des élèves ne les récupèreraient pas…

« On s’en fout des matières que tu as choisi, tant que c’est ce que tu veux faire toi. »

Je piochai dans le panier une confiserie quelconque. Je ne regardai même pas ce que c’était avant de la manger, j’étais bien trop occupé à réfléchir à la phrase que je venais de dire. J’avais dit ça sans vraiment réfléchir à l’ampleur de mes mots, même si je les pensais. Mais maintenant qu’ils étaient sortis de ma bouche, que ma voix les avait prononcés, j’en prenais conscience réellement. On ne pouvait pas dire que j’avais des matières que j’aimais vraiment, mais au moins, elles me rapportaient des bonnes notes.

« J’ai un peu de mal en potion, mais ça peut aller. Botanique et histoire de la magie… Bah, tu connais, j’vais pas t’expliquer. Mais c’est vrai que je devrais être à une table de bibliothèque en train de réviser. Mais je le ferais cette nuit. Surtout que j’ai un devoir de Runes à rendre et que la traduction de ce fichu texte ne va pas se faire toute seule ! »

C’est vrai qu’elle travaillait surtout la nuit. J’aurais bien voulu lui dire que ce n’était pas un rythme de vie sain, mais je n’étais pas vraiment la mieux placée pour dire cela. Moi qui passais des heures entières plongée dans des bouquins en tout genre, à toutes heures du jour ou de la nuit. Il m’arrivait de faire des nuits blanches uniquement dans le but de finir un livre. Les « je m’arrête au chapitre suivant » qui survenaient fréquemment n’étaient là que pour rassurer les filles du dortoir, qui aimeraient dormir dans le noir complet, et non dans une pseudo-obscurité.

« Les potions, j’adore, c’est ma matière préférée. C’est d’ailleurs la seule avec l’étude des runes et l’arithmancie que j’ai gardé pour le « plaisir ». Et avant que tu ne me poses la question, non je ne suis pas masochiste. J’adore l’étude des runes. C’est fascinant. Non mais franchement, t’arrive à le croire, toi ? Que les gens écrivaient tout en symboles avant ? Qu’ils ont trouvé une manière de communiquer unique ou presque dans le monde entier ? Ça me fascine, pas toi ? »

Comme convenu, j’avais décidé de me taire à propos de son mode de vie qu’on pourrait presque qualifier de vampirique. Et le presque était uniquement là parce qu’elle était présente avec moi, en ce moment même, dehors, sous un pseudo-soleil. Je me serais bien proposé de l’aider en runes, mais je n’avais pas encore les capacités pour le faire. Peut-être que si les rôles étaient inversés et qu’elle était la plus jeune de nous deux, je le ferais sans lui demander son avis. Quoi que… en fait, non, je ne le ferais pas. Ce n’était pas moi.

« Mais je ne suis pas sûre que mes différentes matières te passionnent réellement. »

Je la fixai quelques instants, soupçonneuse. C’est vrai que de parler de nos matières respectives n’étaient pas vraiment la meilleure conversation du monde, mais c’était mieux que celles que nous avions avant. Il y a longtemps. Quand on était ennemies.

« D’ailleurs, je ne te l’ai jamais vraiment demandé, mais qu’est-ce que tu voudrais faire en sortant de Poudlard ? Ecrire un bouquin ? » Suggérai-je avec un grand sourire.
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